• Tu n'es la bonne personne pour personne

    Au fil des ans, les plus grandes œuvres de notre culture nous ont vendu cette idée d'une âme soeur, quelqu'un à qui on laisserait la dernière planche en bois pour se geler les fesses dans l'océan... Un concept auquel on aimerait croire, qui inspire et donne envie de croire en de grandes choses. Mais, ne pas être la bonne personne, ça arrive (souvent même), et ce n'est pas grave. Une compatibilité amoureuse parfaite entre eux individus ne tiendrait-elle pas tout bonnement de la fiction ? (au même titre que le manque de place sur la planche, mais ne relançons pas le débat...). 

    Récemment, je me souviens avoir pensé "je ne serai jamais la bonne personne". Je ne reliais ma récente déception amoureuse qu'au fait que le garçon en face n'était qu'un sale con (ce qui n'est pas faux en soi), mais il y avait autre chose.
    Avec un peu de recul, je me suis rendu compte qu'un bon nombre de choses bloquaient. Que je n'étais simplement pas la bonne, et inversement. Malheureusement j'ai perdu un temps fou à essayer de me convaincre qu'on était faits l'un pour l'autre. Et je sais que je ne suis pas la seule à avoir fait cela. 

    Naïvement, on relie l'amour au fait de trouver "la bonne" personne, la fameuse envoyée par le destin, avec laquelle on formera un couple plus ou moins parfait. Mais plus je grandis, plus je me conforte dans l'idée que l'âme sœur n'existe pas. 
    Je m'explique: oui, il existe des personnes avec lesquelles on va être instinctivement liées, mais cela a déjà un nom, c'est "le feeling". Le vrai amour, lui, évidemment vient après. Mais aussi, il se travaille. Et ça tous les jours. 

    De mon expérience personnelle, j'ai pu tirer la conclusion suivante: on peut être très compatibles, mais pour que le couple marche, il faut vouloir en prendre soin tous les jours. Pour mon cas, l'autre personne, au bout d'un temps, n'a plus fait cet effort. Il m'a trompée étonnamment, je me suis remise très vite de cette déception. Parce que je ne me sentais jamais assez avec lui, je n'étais pas mise en avant, pas réellement heureuse, effacée. On n'était tous simplement pas faits l'un pour l'autre: j'étais prête à beaucoup de sacrifices, pas lui. Au bout de deux semaines, je n'étais plus triste du tout, je me suis retrouvée, enfin. J'ai recommencé à rire, à me promener avec le sourire, à revoir de vieux amis. 
    J'ai su en tirer la bonne leçon: je n'ai pas essayé de le rendre jaloux, ni de me venger. Parce qu'il n'en valait pas la peine. Parce qu'au final, qu'est-ce que je perdais ? Souvent, la fin d'une chose à laquelle on tenait, est le début d'une nouvelle, encore plus belle. Je crois au fait qu'afin d'évoluer, il faut passer par des moments difficiles. 

    Vous ne resterez sans doute pas toute votre vie avec votre amour de vingt ans, et devinez quoi: ça arrive, et ce n'est pas un drame. Quand les gens veulent vraiment rester, ils restent. Si ce n'est pas le cas, alors ce n'est pas une perte, mais un cadeau qu'ils vous font de partir. La vie est bien trop courte pour la gaspiller à vivre un amour qui n'est pas vraiment passionnel, ou alors pour rester enchaîné à du vent, et ne pas s'amuser, découvrir... 

    Vous ne serez l'âme soeur de personne, et personne ne sera la vôtre. Mais peut-être qu'un jour, vous trouverez quelqu'un avec qui vous serez prêt à apprendre, à partager, évoluer. Et cette personne aura envie de faire de même. Alors, elle deviendra la bonne, parce que ce n'est pas inné, ça se travaille !

     

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